L'importance du toucher #6
Dès que les mains se posent sur la personne et commencent les premières manœuvres, celle-ci se calme et son visage, sa respiration commencent à changer. Est-il possible que le massage fasse du bien simplement parce que l'on se sent touché ?
Nous savons tous d'expérience que les stimulations cutanées, notamment les caresses, les soins divers du corps, les contacts avec l'autre, sont finalement le besoin dont il est difficile de se passer et que nous recherchons d'une manière ou d'une autre toute notre vie. Besoin biologique indispensable autant, semble-t-il, que se nourrir, se vêtir et dormir ?
Probable ! Et ce depuis la première tétée et peut-être bien avant encore, lors des mouvements et du frottement contre les parois du placenta, ou encore lors des contractions prénatales : Premier massage complet in utero sans doute.
Regardez les mammifères. Dès la naissance, la mère s'active pour ses petits, les lèche, les porte, les réchauffe, les protége contre son corps; plus tard et très vite, eux-même passeront une grande partie de leur temps à se lécher, se frotter, se laver, se secouer, se renifler, jouer.
Qu'avons-nous gardé de ce contacts intimes de nos cousins les bêtes ?
J. Savatosfski, Le massage douceur, Editions Dangles, 2009, p. 41